Ars Musica 2012
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A l’occasion du Festival Ars Musica, une sélection de quelques livres et revues autour de la musique contemporaine. Deux des soirées du festival sont consacrées à l’association de la musique dite “savante” et des musiques électroniques. L’ensemble Ictus rencontre le génie des logiciels Alexander Schubert à Bruxelles, et un dialogue s’inscrit entre un ordinateur et un joueur de theremin, à Liège. L’occasion de se replonger dans deux histoires de la musique électronique : Modulations, de Peter Shapiro aux éditions Allia, et Musiques électroniques : des avant-gardes aux dance-floors, de Guillaume Kosmicki aux éditions Le Mot et Le Reste, proposent deux approches de la révolution apportée à la musique du XXe siécle par les instruments de synthèse : le premier plutôt historique, et le second en s’arrêtant un par un sur les plus grands compositeurs du genre et leurs principaux enregistrements. Les deux cependant font aller l'histoire depuis les premières recherches électro-acoustiques jusqu’à la musique jouée aujourd’hui en clubs, dans une continuité fascinante de recherches et d’expérimentations...
Dans le prolongement de ces lectures, n’oublions pas trois revues indispensables à l’amateur de musique contemporaine. Revue et Corrigée s’interroge depuis maintenant 8 numéros sur tous les types de musiques actuelles, abordant l’expérimentation au sens le plus large. Volume, qui en est à son troisième numéro, se penche sur les liens entre musique et art plastique avec un graphisme somptueux, et le nouveau-né Tacet prend une approche plus historique et démarre fort avec un premier numéro titré “Who is John Cage”, à l’occasion du centenaire du compositeur.
David, Section Beaux-Arts
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Célestin Deliège, Cinquante ans de modernité musicale
Si Célestin Deliège, incontournable musicologue belge mort en 2010, tend son oeuvre monumentale sur la modernité musicale entre Darmstadt et l'Ircam, c'est que c'est entre ces deux pôles que s'est jouée une bonne part de l'aventure de la musique contemporaine de la deuxième partie du XXe siècle.
Peu après la guerre, les cours d'été de Darmstadt furent le creuset de la recherche musicale occidentale et beaucoup d'oeuvres y furent créées. C'est en 1977 que Pierre Boulez fonde l'IRCAM à Paris, institut où se développent de nouvelles technologies non encore enseignées dans les écoles musicales (informatique et acoustique), visant à enrichir le matériaux sonore et à élargir le langage musical.
Si cette somme d'inspiration hégéliano-marxiste, apporte à la musicologie une moisson fructueuse de concepts, d'outils et de modèles originaux et s'adresse donc à un public averti, elle fait également et tout autant témoignage ! Homme de rigueur et d'exigence exemplaire, ayant participé intensivement au bouillonement de cette époque, son érudition magnifique déploie ce demi-siècle de façon passionnante, et nous fait comprendre les enjeux de la recherche musicale d'aujourd'hui.
A lire, donc, pour nourrir toute écoute...
Valérie
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George Benjamin, Les Règles du jeu
Et puisque nous aurons le plaisir d'écouter George Benjamin, merveilleux compositeur anglais qui fut le dernier et le plus jeune élève de Messiaen, diriger l'Ensemble Intercontemporain ce 21 mars, je ne peux m'empêcher de vous proposer également la lecture de ses entretiens avec Eric Denut. Ceux-ci nous plongent dans le cheminement de la réflexion et de la création d'un des compositeurs majeurs de sa généraion, dont chaque oeuvre fait évènement.
Valérie
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