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S’il est un univers qui a depuis toujours enflammé l’imagination des auteurs, c’est bien celui de la Mafia. Depuis le légendaire Parrain de Mario Puzo, le membre de l’Onorata Societa, de simple gangster crapuleux, est devenu d’une certaine manière un homme honorable, pesant ses actes à la balance d’un strict code de l’honneur, respectueux des traditions, protecteur des démunis et de l’Eglise. Ce patriarche tout-puissant, aimé et craint, Capo dei tutti capi, tient dans la paume de sa main toute l’organisation qui, depuis le XIXe siècle en Sicile, puis dans toute l’Italie et aux Etats-Unis, va trouver dans la misère du peuple un terrain fertile pour le développement de ses affaires. Car la réalité est bien éloignée du personnage quasi romantique de Don Vito Corleone. Reposant sur le principe constant d’infiltration de la société civile, les organisations de type mafieux, depuis les triades chinoises jusqu’aux narcos sud-américains, en passant par les yakuzas, les grupovki bulgares, les cartels mexicains, le milieu corse, la bratva russe et j’en passe, ne reculent devant rien pour s’enrichir. Extorsion de fonds, racket, chantage, assassinat, rapt, trafic de drogues, d’armes ou d’êtres humains ne sont qu’une partie des activités de ces organisations qui... Hé! Mais qu’est-ce que vous faites là vous ? Et qui vous a permis d’entr-PLOP.
PLOP.
PLOP.
PLOP.
-E fatto, capo.
-Bene. Maintenant, Luca, tu vas me le ranger dans la bétonnière avec sa femme et sa fille. On ne va pas les séparer pour l’éternité, ce ne serait pas chrétien. Et passe-moi mes notes, je vais corriger un peu son texte fantaisiste.
Baccio le mano a vossi, ami lecteur.
Notre rédacteur ayant été victime d’un malaise passager, il s’est retiré et vous prie de l’excuser.
Tout d’abord, il faut savoir que la Mafia n’existe pas. Il s’agit tout au plus d’un mythe folklorique fabriqué de toutes pièces par les autorités italiennes pour promouvoir le tourisme en Sicile. Mais si vous demandez à un Sicilien s’il a envie de développer le tourisme, que vous répond-il ? Rien.
Un Sicilien ne parle pas aux étrangers. Ni à la police, et encore moins à un Italien. Capito ? Alors maintenant, ami lecteur, si tu ne veux pas qu’il arrive quelque chose à ta famiglia, je te conseille d’oublier tout ça et de rentrer chez toi, pour vérifier que ta maison est toujours là.
Ciao.
Gaetano
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'Mon père est un parrain' de Gordon Korman, Gallimard Jeunesse (2005).
Comment se fait-il que Vince découvre un type à moitié mort dans le coffre de sa voiture, que sa maison soit truffée de micros et que tout ce qu'il entreprend ne se passe jamais comme prévu ? Impossible d'avoir une vie normale quand on a un père qui s'appelle Anthony Luca et n'est autre qu'un éminent parrain de la Mafia new-yorkaise.
Ça se complique davantage encore lorsque Vince tombe amoureux de Kendra, la fille de l'agent du FBI... qui rêve d'épingler Anthony Luca.
Rien ne va plus entre le parrain et son fils, le seul à réprouver les activités illicites du clan. Rien ne va plus dans l'organisation, une taupe l'a infiltrée...
Découvrez un héros très attachant et la famille Luca au grand complet, assortie de truands véreux ou de gangsters notoires, pour une intrigue menée à un rythme trépidant.
Un régal de finesse et d'humour.
Dès 12 ans.
(note de l'éditeur)
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'La maison du scorpion' de Nancy Farmer, Medium de l'Ecole des Loisirs (2005).
El Patròn a cent quarante ans et il est l'homme le plus puissant du monde. Il règne sans partage, depuis son luxueux palais décoré de son emblème, le scorpion, sur Opium, ce nouveau pays créé au XXIe siècle, entre le Mexique et les États-Unis, entièrement dédié à la culture du pavot et à l'enrichissement des trafiquants de drogue. Quand il mourra, il emportera dans sa tombe ses richesses mais aussi ses serviteurs, sa maisonnée, comme les pharaons et les anciens rois chaldéens. Mais, pour l'heure, El Patròn n'a pas l'intention de mourir. Il veut vivre neuf vies, comme les chats et les démons. C'est à cela que servent les clones, des réservoirs d'organes jeunes et sains, des presque humains que l'on décérèbre à la naissance. El Patròn est si orgueilleux qu'il a exigé que Mattéo, son clone, fasse exception à la règle et grandisse avec son cerveau. Le problème, c'est que, quand on a un cerveau, on s'en sert.
Dès 13 ans.
(note de l'éditeur)
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'L'innocent de Palerme' de Silvana Gandolfi, Editions des Grandes personnes (2011).
Palerme, en Sicile. Santino se réveille dans un lit d’hôpital, après avoir miraculeusement survécu à un règlement de comptes orchestré par la Mafia. Entre cauchemars et flash-back, le garçonnet reçoit bientôt la visite d’un juge, qui souhaite le convaincre de témoigner... Lucio, lui, vit à Livourne avec sa mère et sa petite sœur. À onze ans, il est l’homme de la famille, et confie ses interrogations et ses peines au mystérieux Chasseur, à qui il écrit inlassablement.
L’un se pose des questions, l’autre en sait beaucoup trop pour son âge. Quel est le point commun de ces deux vies, si différentes de celles des autres gamins ?
Inspiré de faits réels, un roman qui évoque la terrible réalité de la Mafia, qui donne une voix aux victimes innocentes. Superstition, loi du silence, corruption, justice sont autant de thèmes de ce Gomorra pour les jeunes, qui demeure avant tout une histoire vécue à hauteur d’enfant.
Dès 12 ans.
(note de l'éditeur)
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'L'huile d'olive ne meurt jamais' de Sophie Chérer, Medium de l'Ecole des loisirs (2001).
« Le mur de pierre de la vaste propriété était criblé de trous, grêlé d'impacts de projectiles, fissuré d'avoir essuyé les tirs. Une image de guerre, de massacre, en pleine paix de l'après-midi. » Par amour pour Caroline, Olivier a rendez-vous avec la vieille dame qui vit dans cette propriété, la baronne Cordopatri, qui a toujours refusé de céder ses quarante hectares d'oliveraie à la Mafia. Elle récolte seule ses olives. Elle vit sous la protection de quatre hommes armés. Personne ne se risquerait à venir travailler pour elle. Tout à l'heure, Olivier a trouvé une carte sur sa Vespa, un premier avertissement. Et pourtant il est là, en cet après-midi d'automne, devant ce mur criblé d'impacts. Il paraît que, par amour, certaines personnes font des choses folles. Olivier, qui ne se savait pas rebelle, va troubler l'ordre établi par la Mafia.
Dès 13 ans.
(note de l'éditeur)
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'Chicago-Ballade' de Hans Magnus Enzensberger, Allia (2009).
Qu'est-ce qu'un mythe sinon une construction de notre imaginaire collectif ? Celui du gangster navigue dans l'ambiguïté du monde du rêve et du cauchemar. Pour beaucoup il est materialisé par l'image du légendaire Alfonso Gabriel Caponi mieux identifié sous le nom d'Al Capone.
Chicago-Ballade tente de désacraliser cette image en nous ouvrant les yeux sur les origines et le fonctionnement de la Mafia chicagolaise du temps de la prohibition.
Ensenzberger nous apprend que celle-ci n'est finalement qu'une entreprise capitaliste comme les autres avec ses marchés, ses clients, ses tendances, sa concurrence et ses besoins de croissance. Capone l'avait bien compris et déclarera d'ailleurs : « le pays voulait de l'alcool alors je lui en donne, tout en essayant de minimiser mes pertes. »
D'ailleurs, ce ne sont ni les morts à répétition ni la corruption qui seront à l'origine de sa perte mais bien une histoire d'impôts sur le revenu. Normal pour un entrepreneur...
Dulia
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'Mafia histoire et mythologie' de Marco Gasparini, Flammarion (2011).
Vous vous êtes toujours demandé d’où venait l’origine du mot Mafia, vous désirez savoir comment la Mafia s’est répandue de l’Italie vers les Etats-Unis et bien d’autres choses encore ? Alors cet ouvrage, richement illustré de photos et dessins d’époque est fait pour vous.
Abordant aussi bien l’aspect pragmatique de la Mafia que sa représentation mythologique, ce livre vous donne un aperçu éclairé sur l’un des phénomènes politico-sociétaux les plus importants du XXe siècle.
Combinant un travail de recherche historique fouillé et un recul critique de qualité, Mafia histoire et mythologie ne pourra que ravir les amateurs du genre.
Julien
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'Gomorra' de Roberto Saviano, Flammarion (2009).
Roberto Saviano raconte dans son livre comment il a réussi à s’infiltrer dans l’une des organisations les plus dangereuses au monde : la Mafia napolitaine.
Pour avoir raconté le fonctionnement interne de la camorra, il est sûrement la figure la plus connue de la lutte contre la Mafia.
Désormais sous protection permanente de la police, l’auteur passe au peigne fin tous les mécanismes de « La pieuvre », des guerres des clans au recel en passant par les trafics en tous genres.
Un livre brillant et éclairant à lire ou relire !
Julien
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'Atlas des mafias' de Fabrizio Maccaglia, Autrement (2009).
Cette nouvelle édition nous présente l'histoire des Mafias puis propose une analyse thématique de leurs activités à travers le monde.
Les auteurs rendent compte de la complexité de ces structures, de leur évolution, et n'hésitent pas à écorcher certaines idées préconçues.
Ainsi en Italie Mafia ne rime plus avec immigration (donc pauvreté), et l'ampleur de l'infiltration de la 'Ndrangheta calabraise dans le nord du pays, réputé riche, met en lumière une implantation dans les zones délaissées par l'État et les pouvoirs locaux. L'image d'Épinal liant entreprises mafieuses et contrebande d'armes appartient au passé. En effet, ce trafic dont les enjeux géopolitiques sont importants, ne peut être délaissé par les états, excluant de fait les organisations criminelles du circuit.
Le visage des Mafias s'est sensiblement modifié. La figure du Parrain, véhiculée par le cinéma, a disparu, remplacée par de nouveaux groupes issus de l'ère post-soviétique, des guerres balkaniques des années 1990, de l'immigration clandestine chinoise au Japon, et autres narcotrafiquants latino-américains.
L'autre changement notable intervient dans l'investissement massif des groupes mafieux dans l'économie légale voire durable. A l'image des mafias russes qui transforment leurs entreprises de violence en sociétés de protection privées, la Camorra et les boryokudan (Mafia japonaise) gèrent le traitement des déchets, sans oublier la 'Ndrangheta qui domine le monde du bâtiment.
Si la lecture de cet atlas laisse une impression d'impuissance, le dernier chapitre apparaît comme une lueur d'espoir. Il rapporte plusieurs initiatives citoyennes en Italie comme au Mexique visant à dénoncer et à lutter contre ces entreprises criminelles.
Pour les rapports entre les Mafias italiennes et étrangères, les pénétrations de ces dernières en Italie, se reporter au dossier internet du Courrier International de février 2012 « Mafias, de prospères entreprises ».
Sylvia
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'Lemming Mafia'
Un jeu de Michael Rieneck, illustré par Joscha Sauer, édité par Iello (2010).
Pour 3 à 6 joueurs à partir de 8 ans.
Six lemmings (rappelez-vous, on les a connus dans un jeu PC des années 80) se dirigent naïvement vers la mer. La Mafia locale (nous, les joueurs) prend les paris sur celui qui arrivera le premier. Et, bien sûr, certains sont tentés de truquer la course... On voit ainsi des lemmings se prendre les pattes dans du béton, et d’autres faire des montées discrètes dans des 4x4 noirs à vitres fumées.
On peut gagner en pariant au bon moment sur le bon lemming, mais aussi en réalisant les contrats qui nous sont distribués en début de partie. Lemming Mafia est un chouette jeu de parcours à objectif secret, rapide et plein de rebondissements, avec la bonne dose de chance, de stratégie, de prise de risque, et un grand suspense vers la fin.
Games Magazine Award (ÉTATS-UNIS)
Jeu de l'année "Famille" (2012)
Lydie
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DVD :
• Trilogie 'Le Parrain' de Francis Ford Coppola, basé sur le roman de M. Puzo.
• 'Les promesses de l'ombre' de David Cronenberg, plongé dans le monde sombre et inquiétant des Mafias de l'Est et le trafic d'êtres humains.
• 'Les Sentiers de la perdition' de Sam Mendes, adapté de la BD du même nom.
• 'Scarface' de Brian De Palma, remake du Scarface de 1933 de Howard Hawks.
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